Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 novembre, Delphine Batho, députée écologiste des Deux-Sèvres, a déposé un amendement au projet de loi sur l’économie circulaire et anti-gaspillage pour encadrer le Black Friday. Celui-ci a été adopté et sera examiné par les députés de l’Assemblée nationale à partir du 9 décembre.
« Cet amendement est dans la lignée directe des valeurs et actions du Green Friday. Nous y luttons contre l’hyperconsommation, et ainsi pour une consommation et une production responsables. Car le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources naturelles en sont les conséquences directes. Nous sommes complètement en phase avec l’exposé des motifs de cet amendement* et ne cessons de sensibiliser sur le « bilan environnemental désastreux » et les allégations trompeuses du Black Friday ; les réductions annoncées étant bien loin de la réalité qui est inférieure à 2% ! »
Jean-Paul Raillard, Président du réseau Envie et du Green Friday
Initié par le réseau Envie en 2017, le Green Friday est une association soutenue aujourd’hui par la Mairie de Paris. Cette année, et pour la première fois, le Green Friday se déroule en partenariat avec la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) organisée par l’ADEME. Les membres fondateurs Altermundi, DreamAct, Ethiquable, le REFER, Emmaüs et Envie ont été rejoints par plus de 400 entreprises pour la journée d’action du 29 novembre (le jour du Black Friday). Les Entreprises ne FERONT PAS de promotions et reverseront 10% de leur Chiffre d’Affaires à des associations engagées, dont H.O.P (Halte à l’Obsolescence Programmée) et Zero Waste France.
Parmi les Entreprises et associations participantes à ce mouvement et à cette journée : Label Emmaüs, le réseau Envie, Altermundi, le REFER, Yuka, Selency, Artisans du Monde, Maison Jeanne, Les Canaux, Apprentis d’Auteuil, Coq en Pâte, Gobi, Chaussettes Orphelines et toutes les autres…
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* L’amendement n° CD 945, déposé par Delphine Batho, députée non inscrite et ancienne Ministre de l’écologie, vient d’être adopté à une très large majorité par la Commission Développement Durable à l’Assemblée Nationale. L’exposé de ses motifs est ainsi rédigé « Fondé sur la valorisation publicitaire de la surconsommation, le “Black Friday” comme le “Cyber Monday” utilisent le flou encadrant les promotions pour contourner de façon manifeste la législation encadrant les soldes. Outre son bilan environnemental désastreux, cette opération repose sur une communication trompeuse en direction des consommateurs, laissant supposer qu’ils bénéficient de réductions de prix considérables, alors qu’une étude de comparaison de prix réalisée par l’UFC-Que choisir prouve que la moyenne des réductions effectivement pratiquées est inférieure à 2 %. »