L’économie est aujourd’hui placée au cœur de la vie sociale et politique, et l’on en vient à considérer que seules les entreprises produisent des richesses pendant que les autres (État, associations, organismes culturels) en consomment. Pourtant, on le sent, la description de la vie collective en termes économiques est de moins en moins satisfaisante. Le président de la République lui-même s’est insurgé contre la tyrannie du PIB. Mais c’est du chiffre, facile à mesurer et l’on s’en sert, fût-ce à contre-cœur. D’où l’enjeu d’étudier comment s’articulent production économique et production de sens. Utopie que de vouloir réhabiliter le « mou » des relations sociales par rapport au « dur » des réalités économiques ? Ce n’est pas si sûr. Les entreprises sont face à un paradoxe : leur compétitivité et leur créativité supposent une forte implication de leurs membres, et elles doivent répondre aux attentes de sens et de reconnaissance de ces derniers. De plus, elles sont débordées par des enjeux dépassant les résultats comptables, comme la préoccupation du développement durable.
Le monde associatif, quant à lui, doit s’accommoder d’impératifs économiques : assurant une part croissante des activités essentielles à la vie de la Cité (loisirs, éducation, lutte contre l’exclusion, etc.) les associations sont souvent soumises à des appels d’offres et à la concurrence ; elles doivent faire face à ces exigences sans perdre de vue leurs finalités premières qui sont la création de sens et de lien social. L’École de Paris du management et le Collège des Bernardins créent ce séminaire pour étudier les manières dont s’articulent efficacité et vie sociale dans les entreprises, associations, organismes coopératifs, etc., et pour diffuser les réflexions ainsi suscitées.
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MINES ParisTech
60 boulevard Saint-Michel
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